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GdJ #0 - Un nouveau départ

·6 mins·
Parcours Retex
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Gamedev Journal - Cet article fait partie d'une série.
Partie 0: Cet article

Le 18 juillet 2024 en milieu d’après-midi, alors que je suis dans le train en déplacement pour rendre les affaires de mon ancien travail, je reçois un mail me confirmant que Strigian Studio est officiellement créé.

Une fois passée la surprise de la rapidité de gestion du dossier (j’avais déposé la veille au soir ma demande !), je me suis retrouvé avec ce sentiment à la fois excitant et effrayant de se dire qu’une nouvelle aventure commence, pleine de liberté et de contraintes à la fois.

Une nouvelle aventure, résultat d’un parcours de presque un an désormais, et que je voulais partager, un petit retour d’expérience de la création de mon activité de développeur indépendant en France, dans l’espoir qu’il puisse vous servir, que vous soyez hésitant, motivé pour une aventure similaire, ou simplement curieux.

J’aimerai aussi que cet article soit le premier d’une lignée qui se concentre sur une bataille qui n’est pas la plus élégante qui soit, celle de l’administratif et sa complexe stratégie, souvent par des choix pas toujours évidents.

Mais d’abord, je souhaite commencer par les motivations qui m’ont poussé vers ce projet.

Parcours
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Jeunesse
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Depuis tout petit je suis tombé amoureux du jeu vidéo et comme beaucoup, je me suis toujours demandé comment en faire un.

Après des premières recherches sur internet, la découverte de RPG Maker s’en suivie, mais, frustré par les options limitées du moteur, je souhaitais apprendre à en faire un totalement moi-même !

Ainsi tomba la réponse logique : “Développe le toi-même, apprends un langage de programmation comme le C”.

Bon, bien sûr mon petit moi n’ayant pas encore atteint le collège, il n’allait pas fondamentalement comprendre la programmation, seul (merci au Site du Zero de l’époque) et particulièrement en C !

Mais, étant têtu, j’ai quand même essayé, et bien que ne comprenant pas grand-chose et ayant vite abandonné, cela m’a permis de faire mon premier pas dans l’informatique.

Mon adolescence fut ensuite ponctuée de petits projets en programmation, réseau, jeu vidéo (sur Unity particulièrement), etc.

Professionnel
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Après une scolarité parfois difficile, j’ai fini par me former dans un milieu qui est, à mon sens, à l’opposé du créatif, c’est à dire la sécurité informatique (que je vais noter infosec).

Une leçon qui a résonnée en moi depuis le moment où je l’ai entendue est celle de mon futur maître d’apprentissage lors de l’entretien d’embauche.

Il me demandait concrètement quel sujet dans l’infosec m’intéressait, j’avoue ne plus me souvenir exactement de ma réponse, probablement quelque chose comme “l’investigation numérique”, et il rebondit par une critique assez générale qui ressemblait à peu près à la citation suivante :

La plupart des jeunes qui s’intéressent à l’infosec veulent faire du test d’intrusion, et c’est souvent un sujet qu’ils font pendant seulement quelques années ! Pourquoi ? Car bien que ce soit un sujet intéressant, on n’en construit rien.

Je pense qu’il y a un moment dans sa carrière professionnelle où l’on a besoin de construire quelque chose qui restera ancrée dans le temps, comme un maçon, qui après avoir fini un chantier, repasse devant et constate sa contribution, son travail sous la forme d’une œuvre achevée. 

Ce maçon peu importe tout ce qu’il fera par la suite, aura toujours ce bâtiment comme symbole de son travail passé.

Car il a créé quelque chose.

Peu importe la véracité de la première partie, je trouvais cette vision sur la création professionnelle très marquante, et bien qu’ayant continué dans la sécurité informatique jusqu’à en être diplômé puis travailler quelques années suivantes, cette remarque ne cessait de trotter dans ma tête.

Alors qu’elle trottait, j’ai continué de travailler dans ce domaine tout à fait intéressant, mais pas pleinement … Épanouissant.

Puis j’ai recommencé à développer du jeu vidéo sur mon temps libre, c’était plaisant.

J’ai eu des soucis de santé personnels et en lien avec mon travail. Et c’est à un des moments les plus bas de ma vie que j’ai réalisé que je ressentais effectivement cette envie créatrice, de bâtir quelque chose.

C’est à ce moment que l’envie de faire d’un de mes passe-temps une profession a surgi.

Et la motivation est partie de là.

Motivation
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Bon du coup, faire des jeux vidéo, la vie de rêve non ? Probablement pas …

Entre une industrie ultra compétitive, des normes de travail souvent abusives, une réalisation qui se base sur un éventail de compétences nécessaires démentielles, des cycles de développements itératifs parfois infinis, un marché relativement imprévisible à petite échelle… L’idée d’en faire son métier, surtout en indépendant, est un peu dingue.

Mais, comme je l’ai dit plus tôt, la création en général est un sujet d’attrait, et j’ai ce besoin de créer quelque chose, envers et contre tout et, si je n’ai pas de formation dans le domaine, j’ai toujours eu un timide pied dans la création de jeu vidéo, que ce soit à travers des projets ou gamejams avec des outils comme RPG Maker, Unity ou Godot.

Je me suis aussi rendu compte que j’ai à ma disposition une fenêtre financière qui me laisse la possibilité de m’y consacrer à plein temps assez longtemps pour élaborer « Le Plan© ».

Le Plan©
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Mon objectif est relativement simple : Développer et commercialiser un jeu et idéalement préparer le développement d’un second, sur une période d’un an et demi minimum.

Pourquoi un an et demi ? Car il s’agit de la durée de ma période accordée de chômage.

Pourquoi minimum ? Car selon le succès du premier jeu, la période pourrait être étendue.

Et une fois à échéance ? Je chercherai à nouveau un travail dans ma branche, l’infosec.

Cela peut paraître court, ou trop ambitieux, mais c’est probablement l’une des meilleures opportunités qui s’est présentée et qui fait suite à une situation personnelle particulièrement délicate.

C’est pour cela qu’après avoir médité sur la question pendant plus d’un an, j’ai décidé de sauter le pas.

Conclusion
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Le comble de cet article serait qu’il soit le premier et dernier de sa lignée. Que je n’arrive finalement pas à tenir une cadence d’écriture sur ce blog, voire que le projet dans l’ensemble rencontre de trop grosses difficultés …

Mais une partie essentielle de tout projet est qu’il faut y croire. Et bien entendu se mettre au boulot ensuite !

Je vous donne donc rendez-vous pour le prochain article de cette série, un petit guide des démarches administratives que j’ai pu faire, en termes de création d’auto-entreprise, du compte partenaire Steamworks et des différents choix administratifs que j’ai dû faire.

Je vous laisse, j’ai à faire !


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